Mémoire de singe et paroles d'hommes (1)

Extraits de "Mémoire de singe et paroles d'hommes" de Boris Cyrulnik, sur la perception du monde.

" Chaque espèce animale possède un équipement neurophysiologique très particulier qui lui permet de sélectionner et de percevoir préférentiellement dans le monde, ce qui le stimule le mieux. Le stimulus préférentiel du chat, c'est la différence de vitesse: rien ne l'intéresse plus qu'une main qui se promène lentement sur un fauteuil (...) et dont on accélère soudain le mouvement. Le stimulus préférentiel d'une abeille, c'est la couleur, analysées par ces facettes oculaires; pour une chouette, c'est le son, analysées par ces canaux labyrinthiques; pour une chauve souris, l'ultrason, analysé par son radar.
Un sujet perçoit le monde selon la construction de son propre système nerveux. A partir du cerveau sensoriel, la perception du monde est déjà sélective: le sujet choisit les informations qui conviennent le mieux à son équipement biologique. Dès son fondement neurophysiologique, l'observation du monde est déjà un acte de création."

"L'expérience vécue, la connaissance intellectuelle marquent leur empreinte sur notre appareil à percevoir le monde, au point d'en bouleverser le monde perçu. Notre représentation intellectuelle du monde peut nous gouverner jusqu'à nous rendre aveugles à tout ce qui n'est pas compris dans cette représentation."

A méditer... enfin si ca vous parle...

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